Conférence de l’ONU sur le climat à Madrid : de grandes différences, peu de consensus

Après deux semaines de négociations, qui ont duré deux jours de plus que prévu initialement, les représentants de 196 pays participant à la Conférence des Nations Unies sur le climat à Madrid, hier (15), sont finalement parvenus à un petit consensus sur la déclaration finale. Toutefois, les divergences entre les pays sur le mécanisme d’échange de droits d’émission de carbone n’ont pas encore été résolues.  

L'Espagne, pays hôte, a affirmé que l'accord de la COP25 « exprimait le besoin urgent (de prendre de nouveaux engagements en matière de réduction des émissions de carbone) », mais le contenu de l'accord est loin de ce qui est nécessaire.

UN-Klimakonferenz 2019 | Cop25 in Madrid, Spanien | Carolina Schmidt, Cop25-Präsidentin (Reuters/N. Doce)

Selon l'agence de presse Deutsche Presse, la déclaration de clôture a réitéré les engagements antérieurs des pays en matière de protection du climat et a souligné que l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre avant 2030 devrait être relevé et que le plan correspondant devrait être publié l'année prochaine.

Au cours du sommet, les délégués se sont opposés sur la formulation exacte de la déclaration de clôture appelant les pays à respecter leurs engagements de relever leurs objectifs. La conférence, qui devait initialement se terminer vendredi, a été prolongée en raison de différends, et un projet de déclaration publié samedi a été rejeté par plusieurs pays. Finalement, après 40 heures de « prolongation », la présidente de ce sommet, la ministre chilienne de l'Environnement, Carolina Schmidt, a annoncé que toutes les parties étaient finalement parvenues à un consensus sur la déclaration de clôture. Il s’agit également du plus long retard de toute l’histoire de la Conférence des Nations Unies sur le climat. Afin d'éviter une rupture des négociations, Schmidt a eu des entretiens individuels avec des représentants de nombreux pays.

L'AFP a rapporté que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a publié une déclaration disant qu'il était "déçu" par les résultats de la conférence de l'ONU sur le climat qui s'est tenue à Madrid. Il estime que la communauté internationale a manqué l’occasion de s’attaquer à la crise du réchauffement climatique.

La déclaration de clôture a reconnu que les pays participants n’ont pas réussi à parvenir à un consensus sur la question centrale du sommet, à savoir le mécanisme d’échange de droits d’émission de carbone. Le bras de fer sur ce sujet se poursuivra lors du sommet sur le climat de l'année prochaine à Glasgow, en Écosse.

Le point controversé du mécanisme d’échange de droits d’émission est de savoir comment convertir les droits d’émission de carbone avant l’accord de Paris sur le climat de 2015 et comment les pays riches peuvent fournir une aide financière correspondante aux pays pauvres. La principale controverse réside dans ce que l'on appelle le « double comptage des émissions de carbone » : si un pays industrialisé développé aide un pays africain sous-développé à construire une centrale solaire, à qui faut-il imputer la réduction des émissions de gaz à effet de serre ainsi obtenue ? Presque tous les pays, à l’exception du Brésil, s’opposent à la « double comptabilisation » de ces résultats.

Parallèlement, la revue Nature a publié les conclusions d’un rapport d’enquête. Ces dernières années, les glaciers du Groenland ont fondu en moyenne 238 milliards de tonnes par an, soit sept fois plus qu'au début des années 1990. Ce chiffre n’inclut pas l’année 2019, qui devrait établir un nouveau record. Selon l'étude, « selon les tendances actuelles, d'ici la fin du siècle, les inondations provoquées par la fonte de la calotte glaciaire du Groenland affecteront à elles seules 100 millions de personnes chaque année. » Cela signifie que pour chaque centimètre supplémentaire d'eau de fonte, 6 millions de personnes supplémentaires sont en danger.

Au total, 26 informations satellite différentes ont été évaluées et analysées par 96 scientifiques et 50 organisations internationales.

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