Le président français Emmanuel Macron a récemment exprimé ses vues sur l'orientation des relations entre l'Europe et la Chine, et entre l'Europe et les États-Unis après la victoire de Biden à l'élection présidentielle. Il a souligné qu'il « est intenable de dire que la politique internationale de la France dépend des États-Unis ou est dirigée par les États-Unis ».
Il a également déclaré qu'il pensait que la chancelière allemande Angela Merkel serait de son côté sur cette question. En novembre 2018, Merkel a fortement soutenu la proposition de Macron d'établir une « coalition européenne », soulignant que « l'Europe doit prendre son destin en main ». Un an plus tard, Macron déclarait à nouveau dans une interview que « les États-Unis nous abandonnent » et que l’OTAN est en « mort cérébrale ». Il a déclaré que l'Europe doit se considérer stratégiquement comme une puissance géopolitique, sinon elle « ne sera plus maîtresse de son propre destin ».
Macron a également déclaré au magazine français Le Grand Continent que bien que la France et les États-Unis soient des alliés historiques et que les deux parties chérissent la liberté, les droits de l'homme, etc., « par exemple, en matière d'égalité, la France et les États-Unis ont des préférences différentes ». Il a déclaré que la France n’est pas les États-Unis et que la France est très différente des États-Unis dans des domaines tels que la social-démocratie, l’égalité et la culture. De plus, la France a une perspective géographique différente de celle des États-Unis, et donc géopolitiquement, elle est également différente des États-Unis en ce qui concerne l’Afrique, le Proche et le Moyen-Orient, la Russie, etc. Par conséquent, « l’affirmation selon laquelle la politique internationale de la France dépend des États-Unis ou est dirigée par les États-Unis est intenable ».
Macron a déclaré que ses vues s'appliquaient davantage aux relations avec la Chine. « Je crois que l'autonomie stratégique de l'Europe, ou la souveraineté européenne, est très forte. Ne pas dépendre des autres est une condition pour exercer une influence dans les relations internationales contemporaines. » En commentant l'initiative chinoise « Belt and Road », Macron a déclaré : « C'est un concept géopolitique très puissant. C'est un fait qu'il témoigne de la vitalité d'une nation et de son âme. »
Il a proposé que les défis contemporains de l'Europe couvrent quatre grands domaines : l'éducation, la santé, le numérique et l'écologie, qui nécessitent des investissements à grande échelle. « Si l’Europe réussit, elle sera le moteur du monde. La Chine et les États-Unis seront attirés par notre projet, qui repose sur le concept de coexistence harmonieuse avec le monde entier. »