Après une brève hésitation, le président français Macron a prononcé hier soir un discours télévisé, annonçant la fermeture des frontières européennes et des restrictions de circulation à l'échelle nationale.
Selon les médias européens, le président Macron a déclaré que l'évolution du virus en France a dépassé « même les prévisions les plus pessimistes ». Il a prévenu que si de telles mesures n'étaient pas mises en œuvre, la France courrait un risque énorme d'au moins 400 000 décès supplémentaires dans quelques mois. Macron a également souligné que l’économie française ne devrait jamais s’arrêter et ne s’effondrerait jamais.
Selon Ouronews, par rapport au premier couvre-feu instauré au premier semestre de cette année, cette fois-ci, le couvre-feu n'est évidemment pas aussi strict que la dernière fois. L'un des signes les plus importants est que les écoles primaires, secondaires et maternelles continuent d'être ouvertes. Le couvre-feu débutera demain, vendredi, dans toute la France et durera au moins jusqu'au 1er décembre. Mais les nouvelles mesures seront réévaluées tous les 15 jours pour voir si elles fonctionnent. Macron a déclaré qu'il espérait que les familles françaises pourraient célébrer Noël et le Nouvel An ensemble après la fin du confinement national.
La radio française (RFI) a indiqué que la deuxième vague de l'épidémie en France a fait que le nombre de cas confirmés par jour a atteint un maximum de plus de 50.000 cas, et généralement plus de 20.000 cas, ce qui n'était jamais arrivé au printemps. Actuellement, le nombre de patients dans les services de réanimation dépasse les 3 000, soit près de la moitié des services de réanimation en France en temps normal. C'est une situation qui ne s'était pas produite depuis le mois de mai. Le président français Emmanuel Macron a assuré que le nombre de lits en réanimation serait bientôt porté à 10 000.
Le ministre français de l'Économie a déclaré que le gouvernement français avait perdu au moins 70 milliards d'euros de recettes fiscales depuis l'apparition du nouveau coronavirus. Si le pays impose à nouveau un confinement, l'économie française se contractera de 10 % cette année et son déficit budgétaire augmentera de 10,2 %. Si un confinement complet est finalement mis en place, cela coûterait à la France entre 21 % et 2,5 % de son PIB chaque mois. Cela comprend plus de 10 milliards d’euros de mesures d’intervention gouvernementale et 10 milliards d’euros supplémentaires de pertes de recettes fiscales.
Avant le discours de Macron, le gouvernement allemand avait annoncé la fermeture des restaurants, bars et théâtres à partir du 2 novembre. La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que ces mesures visaient à éviter une « urgence sanitaire nationale urgente ». L'Allemagne a signalé hier 15 000 nouveaux cas, un record pour le pays, qui s'en est mieux sorti que ses voisins au cours de l'été et a évité un confinement total sur le modèle de la Grande-Bretagne et de la France.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prévenu que les Européens vivraient un « Noël différent » cette année. « Nous sommes au milieu d’une deuxième vague », a-t-elle déclaré.
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