Lundi 30 et mardi 31 mai 2022 se tiendra à Bruxelles le sommet européen. Aujourd'hui, RFI publie un message interpellant le 27 : « Les Européens sont-ils toujours unis face à Poutine ? 》
Le texte intégral est le suivant : Ce sommet spécial sera consacré à la discussion des conséquences de la guerre en Ukraine, notamment dans les domaines énergétique et militaire. Ce sommet pourra-t-il maintenir l’unité des 27 pays dans ces deux domaines où les divergences commencent à apparaître ?
La réponse à cette question est incertaine. Parce que nous traversons l'Europe et l'Ukraine, donc l'acte II. Dans la première phase de l’invasion russe, nous avons assisté au renforcement de l’unité des 27 États membres de l’UE, qui ont adopté un ensemble de sanctions économiques et financières substantielles contre la Russie, et maintenant nous sommes dans la deuxième phase, les 27, dans une certaine mesure, entrant dans le dilemme avec la question : voulons-nous ou ne pouvons-nous pas utiliser les hydrocarbures russes, le charbon et surtout le pétrole et le gaz ?
La volonté politique semblait être là il y a seulement trois semaines. Mais voilà : à mesure que le moment de décider de franchir le pas approche, les choses se compliquent. Les Européens ont eu du mal à parvenir à un accord entre eux et ont continué à traîner les pieds. Tout simplement parce que leurs intérêts et leurs situations sur ce profil énergétique sont différents, parfois très différents. La coordination est difficile entre les pays qui dépendent presque exclusivement du gaz et du pétrole russes, comme la France, et ceux qui dépendent fortement de la Russie.
Il y a ensuite le Premier ministre hongrois, qui a souvent été un bâton dans les roues de la machine européenne. Dans ce dossier énergétique, c'est clair comme de l'eau de roche : il n'est pas question d'accepter le statu quo de l'embargo sur les ventes de pétrole russe. On peut dire que ce document sensible ne sera peut-être pas résolu en 4 jours.
Le sommet européen doit également évaluer la politique de défense de l'Europe dans le contexte de la guerre en Ukraine. Ici, l’agression russe a d’abord suscité une nouvelle détermination parmi les 27, bien loin de la faiblesse et de l’indifférence qu’attendait Vladimir Poutine. L'approvisionnement en armes de l'armée ukrainienne, initialement modeste et limité à du matériel défensif, s'est accru et concerne désormais des armes lourdes. Cette politique a également conduit à l’épuisement des stocks d’armes et de munitions dans de nombreux pays européens – une question qui sera abordée à Bruxelles.
La guerre de Poutine a également réveillé l'Allemagne, qui a décidé d'augmenter ses efforts de défense à 2% de son PIB - une petite révolution pour le pays.
Mais à Bruxelles, les Européens doivent s’interroger sur la poursuite de ce renouveau militaire : réveil opportun ou évolution durable vers une défense européenne autonome ? C'est la question éternelle. Sans doute tous les dirigeants peuvent-ils s’estimer heureux de pouvoir à nouveau discuter de ce sujet, même si ce rapprochement est motivé par les craintes suscitées par la Russie de Vladimir Poutine.
Mais pour d’autres, les avis restent partagés. Entre la vision française portée par Emmanuel Macron, qui veut faire à terme de l'Europe des 27 une puissance militaire à part entière, et l'approche de pays comme l'Allemagne, les pays baltes ou d'Europe centrale, désormais favorables au réarmement et à une autonomie encore plus grande, mais toujours sous l'égide américaine de l'Otan, les positions se rapprochent. Pourraient-ils être plus sobres ? Une réponse pourrait être disponible au début de la semaine prochaine.
(Le texte original a été traduit automatiquement en chinois par Gegu)