Selon les médias européens, Boris Johnson a remporté la plus grande majorité du Parti conservateur depuis 1987. Parmi les 650 sièges de la Chambre des communes du Parlement britannique, le Parti conservateur en a actuellement remporté 365, soit une augmentation de 47 sièges par rapport aux dernières élections générales, dépassant de loin les 326 sièges de majorité requis pour gouverner. La nuit dernière a été une soirée dramatique dans la politique britannique, le pari de Johnson d'organiser avec succès des élections rapides s'étant avéré largement payant. Cela a donné à Johnson un soutien public sans précédent pour un dirigeant conservateur depuis des décennies et un mandat plus large que lorsqu’il est devenu Premier ministre.
Le Premier ministre Johnson a ensuite rencontré la reine du Royaume-Uni, qui l'a autorisé à former un nouveau gouvernement. Il est prévu qu'après sa prise de fonction officielle en tant que Premier ministre, Johnson procède à un petit remaniement ministériel le lundi 16 décembre, heure locale.
Reuters a déclaré aujourd'hui que la victoire du Parti conservateur aux élections générales britanniques avait provoqué un tremblement de terre et que Johnson était confronté à des opportunités et à des défis. Dans son discours de victoire, le Premier ministre Johnson a déclaré qu'il achèverait le Brexit d'ici le 31 janvier 2020, « sans si, sans mais, sans peut-être ».
L'article analytique de la BBC analyse que même si Johnson remporte les élections générales et pousse le Parlement à adopter finalement l'accord sur le Brexit, des conflits et des désaccords peuvent survenir entre les parties dans les négociations sur l'accord de libre-échange. Cependant, face à la montée en puissance de la Chine sur les plans politique, économique et militaire, ainsi que des États-Unis, allié et l’un des trois piliers de la politique étrangère traditionnelle britannique, le nouveau gouvernement de Johnson devrait encore devoir juger la situation et exercer une influence et un rôle uniques sur les questions internationales.
Les relations sino-britanniques étaient autrefois très étroites sous l’administration Cameron, mais se sont depuis progressivement refroidies. Après que le Parti conservateur britannique a remporté les élections générales de 2019 avec une énorme avance, Johnson continuera à exercer ses fonctions de Premier ministre, et continuer à conduire le Royaume-Uni hors de l'Union européenne est une tâche importante qui lui incombe. Le monde extérieur estime généralement que le résultat aidera le Royaume-Uni à sortir de l’impasse du Brexit qui dure depuis trois ans, mais dans l’environnement international, les relations futures entre le Royaume-Uni et la Chine sont toujours entourées d’incertitude.
L'ancien Premier ministre britannique David Cameron, issu du Parti conservateur, avait proposé un jour de créer un « âge d'or » dans les relations sino-britanniques. Les deux pays ont ensuite signé de nombreux accords de coopération économique et d'investissement, et certains projets de coopération ont été mis en œuvre avec succès.
Les analystes estiment que la Chine et le Royaume-Uni ont eu des divergences sur de nombreuses questions ces dernières années, qui pourraient ne pas être résolues par les résultats de cette élection. De plus, après le Brexit, Johnson devra gagner le soutien des alliés européens et américains et établir de nouvelles relations économiques et commerciales. Il devra donc trouver un équilibre entre les négociations commerciales et les questions de droits de l’homme. Ces facteurs pourraient avoir une incidence sur les relations futures entre la Grande-Bretagne et la Chine.
Après le vote du Royaume-Uni en faveur d'une sortie de l'UE lors du référendum sur le Brexit, les analystes s'attendaient à ce que le Royaume-Uni espère compenser la perte éventuelle du marché européen en établissant des liens économiques plus étroits avec la Chine. Les deux pays ont déjà coopéré dans de nombreux domaines, notamment en investissant dans le projet de centrale nucléaire de Hinkley Point et en investissant mutuellement entre les entreprises chinoises et britanniques. Parmi eux, Sichuan Guodong Construction Company a signé un accord avec Sheffield, une base industrielle établie de longue date au Royaume-Uni, en 2016, annonçant à l'époque qu'elle promouvrait un plan d'investissement à long terme d'une valeur d'un milliard de livres sterling dans la région locale. Mais après le départ de Cameron, des changements sont survenus en raison de la question de la mer de Chine méridionale, de l’affaire Huawei et de la vague de manifestations à Hong Kong.
Le Royaume-Uni n’a pas encore décidé s’il autoriserait pleinement le fabricant chinois d’équipements de télécommunications Huawei à participer à la construction de réseaux de communication locaux 5G. Mais les responsables britanniques avaient déclaré plus tôt qu'une décision sur cette question serait prise après les élections générales.
Les analystes estiment que le monde extérieur ne peut pas rapidement déduire l'évolution des relations sino-britanniques en se basant sur les résultats des élections générales britanniques, car cela implique toujours la manière dont le monde fait face à la montée en puissance de la Chine. La Grande-Bretagne et la France sont toutes deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, et la Grande-Bretagne ne peut pas se contenter de considérer sa propre relation avec la Chine. Par conséquent, après le Brexit, le Royaume-Uni devra ajuster sa « relation stratégique » avec ses alliés et devra également prendre en compte les attitudes de ses alliés.
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