Air France KLM(KLM) de Paris à Montréal le 18 mai 2021Le premier vol de ce type a utilisé un Airbus A350 fonctionnant au biocarburant, montrant que la compagnie aérienne est prête à adopter ce carburant à faibles émissions malgré les désaccords du secteur sur le rythme d'adoption.
Le vol 342 d'Air France a décollé de l'aéroport Charles de Gaulle avec un réservoir mélangé à 16 % de carburant d'aviation durable (SAF), fabriqué par Total en France à partir d'huiles de cuisson usagées. L'usine Total d'Oudalle, près du Havre, et la raffinerie de La Mède, dans le sud de la France, ont produit du carburant vert pour le vol Paris-Montréal en 2019.
Le kérosène produit à partir de biomasse ou d’énergie renouvelable synthétique a le potentiel de réduire les émissions de carbone, même si son coût est élevé par rapport à celui du kérosène.
À partir de l'année prochaine, les vols au départ de la France devront utiliser 1 % de leur SAF, dépassant ainsi les objectifs de l'UE de 2 % d'ici 2025 et de 5 % d'ici 2030 dans le cadre de la politique du Pacte vert du bloc.
Toutefois, les compagnies aériennes européennes estiment que les obliger à utiliser uniquement du carburant d’aviation durable (SAF) pourrait les exposer à une concurrence étrangère déloyale. La réponse a été reçue avec colère de la part des compagnies aériennes à bas prix, dont Ryanair, Wizz Air et easyJet, qui ont écrit à l'UE en mars pour exiger que la règle s'applique à tous les vols en provenance d'Europe.