Le candidat français à la Commission européenne rejeté par la majorité du Parlement européen

La candidate française à la tête de la Commission européenne, Sylvie Goulard, a été rejetée par le Parlement européen par 82 voix contre, le 11.

Les médias français ont déclaré qu'il s'agissait d'une défaite désastreuse pour le président français Macron sur la scène européenne, et que cela signifiait également que le rôle de l'Union européenne était réduit sous un parlement instable et anxieux.

Le quotidien français L'Echo rapporte que Macron est tombé dans un piège qu'il a lui-même créé sur la scène européenne. Le rapport indique que Gular est une candidate convaincante : elle travaille dur, est compétente, parle plusieurs langues et est désormais une proche alliée de Macron. Mais de toute évidence, les deux enquêtes qui ont poussé le Parlement européen à rejeter Gural et les risques associés qu’elles faisaient peser sur l’Elysée ont été sous-estimés. Les autorités françaises estiment que l'affaire du salaire d'un assistant du Parti du mouvement démocrate (MoDem) « comporte peu de risques juridiques » et que l'expérience de Gular au sein d'un think tank américain était « totalement exempte de violations légales ». Les résultats ont cependant été bien au-delà des attentes de l'Elysée.

Une source européenne a déclaré : « Dans tous les États membres, les gens sont habitués à penser que la nomination des membres de la Commission européenne n'est qu'une procédure et ne se rendent pas compte que le Parlement européen entend jouer un rôle de plus en plus important. » Une interprétation judiciaire ne suffit pas, est une lutte politique.

Le rapport indique que le « terrain politique » de l’Europe a été perturbé. Macron a déjà de nombreux ennemis au Parlement européen. Dans cette bataille pour l'élection du président de la Commission européenne, Macron est presque devenu la « cible des critiques publiques ».

Depuis les élections au Parlement européen de mai dernier, l’époque où les deux partis majoritaires traditionnels (la gauche et la droite) travaillaient ensemble est révolue à jamais. Aujourd’hui, 3 ou 4 parties travaillant ensemble ne sont plus aussi « solides » qu’avant. Un Parlement européen instable accroît également considérablement la complexité de la création d’une nouvelle Commission européenne.

Pour Macron, la tâche la plus urgente est de présenter un nouveau candidat au Comité exécutif. L'actuelle ministre de la Défense, Parly, et le ministre des Finances, Le Maire, étaient également envisagés, mais tous deux ne semblent pas intéressés par une adhésion à la Commission européenne. La France n’a plus le temps de continuer à filtrer et à temporiser, sinon elle ralentira toute la Commission européenne. La nouvelle Commission européenne prendra ses fonctions le 1er novembre, mais le veto de la Commission française pourrait également retarder la date d'investiture.

Il semblerait que Parley soit le premier candidat à être considéré. Elle bénéficie de la confiance de Macron et de la nouvelle présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et grâce à son expérience passée au ministère de l'Economie et à Air France, Parly connaît également très bien les intérêts industriels. Auparavant, lorsque le gouvernement français sélectionnait les candidats au Comité exécutif, Parly était très attendue. Toutefois, selon certaines sources, elle aurait refusé le poste en invoquant des raisons personnelles.

Dans le même temps, le nom de Laurence Tubiana, négociatrice du projet d'accord à la Conférence de Paris sur le climat de 2015, a également été évoqué. Mais son image d’experte en développement durable semblait plus adaptée au poste d’économie verte, qui a finalement été confié aux Pays-Bas. Auparavant, Macron souhaitait que Gural devienne commissaire européen au Marché intérieur.

 

La nomination de Gural est également la première nomination d'une femme au poste de commissaire européen en France depuis trente ans. Macron soutient ainsi la volonté d'Ursula von der Leyen de constituer une équipe paritaire. Cependant, maintenant que la nomination de Gular a été rejetée, personne ne peut garantir que le membre exécutif nommé à nouveau par la France sera toujours une femme.

Chez les hommes, le nom de Lemaire pourrait être à nouveau évoqué et la possibilité d'une nomination officielle n'est pas à exclure. Avec son expérience et ses qualités politiques, Le Maire est l'un des rares, voire le seul candidat, en peu de temps, à pouvoir exercer à la fois le rôle de membre du comité exécutif et celui de Gular. Macron avait notamment participé personnellement à la discussion des postes à occuper au sein du Comité exécutif français, et il espérait certainement que les nouveaux candidats seraient en mesure d’assumer pleinement ces postes.

Comme Macron nomme habituellement ses proches aux postes clés, en l’absence de candidats positifs, il peut aussi se tourner vers des candidats sans expérience politique. Le nom de l’économiste français Jean Pisani-Ferry a également été évoqué il y a quelques mois.

Enfin, Michel Barnier, sa nomination a été plus difficile. Il est l'actuel négociateur du Brexit pour l'UE et possède une vaste expérience - il y a 10 ans, Barnier était commissaire au marché intérieur de la Commission européenne et jouit d'une bonne réputation et d'un bon réseau. Mais ce n'est pas là l'ambition de Michel. Ce qu'il désire, c'est le poste de président de la Commission européenne.

 

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