La France et l'Allemagne ont proposé conjointement hier (18 mai) une « initiative franco-allemande » pour favoriser la relance économique, en soutenant la création d'un fonds de relance européen pouvant atteindre 500 milliards d'euros.
L'euro a augmenté après l'annonce, passant de 1,0912 $ à 1,0851 $ face au dollar américain. Les rendements des obligations d'État italiennes sont tombés à un plus bas d'un mois de 1,67% contre 1,79%. Les investisseurs espèrent que cet argent pourra faire de l’UE une région plus respectueuse de l’environnement, plus avancée technologiquement et plus propice à la recherche, au développement et à l’innovation.
La France et l'Allemagne ont proposé de lever des fonds sur le marché financier international au nom de l'Union européenne pour fournir une assistance aux pays dont les économies ont été touchées par l'épidémie. Afin d'éviter que les pays qui se trouvent en difficulté économique en raison de l'épidémie n'aient à se soucier du remboursement de leur dette, ils ont proposé que le montant du remboursement soit inclus dans le budget de l'UE pour 2021-2027. Le budget de l’UE pour cette période a atteint 1 000 milliards d’euros.
Selon Deutsche Welle, Angela Merkel a salué cette proposition courageuse : « L'objectif est de garantir que l'Europe puisse traverser la crise ensemble. » Si d'autres pays de l'UE acceptent également cette proposition, le fonds de relance pourra aider les pays de l'UE à sortir de cette crise. Goulot d'étranglement financier.
Lors de la proposition de l'initiative, la France et l'Allemagne n'ont pas précisé si le montant que chaque pays devra contribuer au « Fonds de relance de l'UE » variera en fonction de la taille de son économie. Merkel a déclaré que l'Allemagne supporte près de 271 TP3T du budget total de l'UE et supportera la même part dans le « Fonds de relance de l'UE » à l'avenir. Cependant, le fonds de relance a ses limites. Le document stipule que les bénéficiaires des fonds seront tenus de « suivre des politiques économiques saines et de promouvoir un programme de réformes ambitieux ».
La manière dont l’UE devrait aider ses États membres à relancer leur économie a fait l’objet de débats ces dernières semaines. Si les pays empruntent de l’argent par leurs propres moyens, les pays dont les finances publiques sont mauvaises et touchés par l’épidémie, comme l’Italie et l’Espagne, s’enfonceront davantage dans le bourbier de la dette. Toutefois, si l’UE alloue directement des fonds pour sauver les pays touchés, cela sera difficile à accepter pour des pays ayant de bons résultats en matière de prévention des épidémies et une bonne santé économique, comme la Finlande, les Pays-Bas et l’Autriche.
Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a déclaré sur Twitter que l'Autriche s'attend à ce que le dernier budget de l'UE reflète les priorités plutôt que de simplement augmenter le budget global.