Sept associations et particuliers français ont déposé plainte contre quatre jeunes soupçonnés d'incitation à la haine contre la communauté asiatique dans leurs publications sur Twitter. Ils ont été condamnés aujourd'hui (26) à deux jours de formation civique par un tribunal français. Le tribunal correctionnel de Paris les a condamnés à verser 250 euros et jusqu'à 1 000 euros de dommages et intérêts compris à chacune des sept parties civiles.
Selon Soc Lam, avocat de l'Association française de la jeunesse, partie civile dans cette affaire, « c'est la première fois qu'une personne est condamnée sur la base de l'initiative du Centre national de lutte contre la haine en ligne qui vient d'être créé au sein du parquet de Paris ». Il a toutefois souligné que cette sentence constituait une « clémence extrêmement symbolique » et qu’elle « pourrait encourager certaines personnes à recommencer ». Il a également déclaré que le procès avait envoyé « un signal » indiquant que ceux qui voulaient imiter les quatre jeunes condamnés pourraient être traduits en justice.
Aucun des accusés n’avait de casier judiciaire. Une cinquième personne dans cette affaire a été acquittée. Une enquête a permis de découvrir l'identité de plusieurs comptes Twitter anonymes qui ont publié des discours de haine, dont ceux des cinq accusés. Les quatre autres étaient mineurs au moment de l’incident.
L'Agence France-Presse a indiqué qu'à l'avenir, les quatre jeunes hommes seront jugés spécifiquement pour des délits juvéniles commis par des adultes. Mais la date du procès n’a pas encore été fixée.