Selon le document, ces recettes devraient désormais s'élever à 282,3 milliards d'euros, contre les 293 milliards d'euros prévus dans la loi de finances votée à l'automne dernier. L’inflation devrait baisser à +0,6% en 2020, contre +1,1% en 2019. En outre, la consommation des ménages devrait diminuer de 2%, selon les prévisions du gouvernement.
Le document précise qu'il y aura « une baisse significative et temporaire de la consommation, qui se concentre principalement dans certains secteurs, parmi lesquels l'hébergement et la restauration, les loisirs et la culture, les transports et d'autres domaines de consommation sont en première ligne et ne sont pas essentiels ».
Le ministère français de l'Economie et des Finances et le ministère de la Comptabilité publique ont également prévenu que la crise que traverse le pays ne sauverait pas l'emploi. « La réduction de l'activité aura un impact négatif sur l'emploi et la masse salariale, mais sera en partie compensée par les mesures de chômage partiel et d'indemnisation prises par le gouvernement », prévient le projet de loi.
Selon la chaîne de télévision française BFM TV, selon les données du ministère du Travail, il y aurait actuellement 200 000 personnes au chômage partiel en France. Mais avec les restaurants, les bars et les magasins fermés, ce nombre devrait grimper à 2,2 millions dans quelques jours. Le ministère français des Finances a déclaré qu'il s'agissait d'une mesure coûteuse qui entraînerait des pertes de 4,5 milliards d'euros par mois.
En outre, l’investissement « sera affecté par le ralentissement général de l’activité et une augmentation progressive du coût des opérations de financement », même si l’impact sur l’investissement a été atténué par les mesures gouvernementales visant à faciliter l’accès au crédit.
Le gouvernement français a également prédit que ses exportations souffriraient également, et que les mesures prises pour ralentir la propagation de l'épidémie auraient « un impact négatif très clair sur l'activité dans les autres pays et donc sur la demande mondiale pour la France ».