Des manifestations ont eu lieu à nouveau hier (21 août) en France pour protester contre la mise en place par le gouvernement du nouveau pass sanitaire contre la pneumonie à coronavirus (COVID-19). Le ministère de l'Intérieur a déclaré que 175 500 personnes ont participé aux manifestations à travers le pays ce jour-là, une baisse par rapport aux 215 000 de la semaine dernière, mais ce nombre pourrait augmenter à nouveau à la fin des vacances d'été.
Franceinfo rapporte qu'il y a eu hier quatre manifestations dans la capitale Paris et plus de 200 manifestations dans d'autres villes. Selon Reuters, les manifestants à Paris ont décrit le pass sanitaire comme une source de division pour les Français : « Je pense que c'est évident » et « je pense que nous devrions abolir le pass sanitaire ».
Il est rapporté que le gouvernement français a demandé aux principaux supermarchés et centres commerciaux d'appliquer les mesures d'« accès » du pass sanitaire, ce qui a entraîné une diminution du flux de personnes dans certains grands supermarchés le week-end. Depuis juillet, les résidents français doivent présenter une preuve de vaccination, un certificat de test d'acide nucléique négatif ou un certificat de rétablissement pour entrer dans les musées, les cinémas et les stades. Le président Emmanuel Macron tente de vacciner davantage de personnes. En août, la règle avait été étendue aux restaurants, aux bars, aux hôpitaux et aux trains longue distance.
Malgré les protestations en cours, les sondages montrent qu’une majorité de personnes soutiennent la mise en place de pass sanitaires. 70,2% de personnes en France ont reçu au moins une dose du vaccin, et 60,5% de personnes ont terminé la vaccination. Depuis le mois dernier, la France rapporte environ 22 000 nouveaux cas confirmés chaque jour.
En France, les personnes qui refusent de se faire vacciner contre le Covid-19 peuvent acheter de faux pass sanitaires pour des centaines d'euros via un marché noir en ligne. Le marché noir est en plein essor depuis que le gouvernement exige une preuve de vaccination pour entrer dans les cafés, les trains interurbains et autres lieux publics. Un jeune homme a déclaré avoir obtenu un faux pass sanitaire pour 350 euros.
Selon certaines informations, les pirates auraient eu accès à la base de données du système national de santé français et à l'application mobile du pass sanitaire pour enregistrer les clients. Un médecin du sud-ouest de la France a porté plainte après avoir découvert que ses données personnelles sur un site d'assurance maladie avaient été utilisées pour créer 55 fausses cartes d'assurance maladie. Les contrefacteurs risquent jusqu'à cinq ans de prison et 150 000 euros d'amende. Les personnes surprises à utiliser de faux certificats de santé risquent jusqu’à trois ans de prison.