Selon un rapport de l'AFP du 28, un rapport d'audit d'experts français a souligné que le projet du groupe électrique français (EDF) de construire la centrale nucléaire à eau sous pression fermée de troisième génération (EPR) à Flamanville ( Les retards et les coûts croissants ont conduit les experts à qualifier cette opération d'"échec" tant pour EDF que pour l'industrie nucléaire française. Le gouvernement français a alors demandé à EDF de « présenter un plan d'action d'ici un mois ».
La construction de la centrale nucléaire de Flamanville a été lancée en 2006 et devait initialement être mise en service en 2012 pour un coût de 3,3 milliards d'euros. Mais le projet a été reporté à plusieurs reprises et devrait désormais ouvrir fin 2022, pour un coût réévalué à 12,4 milliards d'euros.
Jean-Martin Folz, ancien PDG du groupe Peugeot, chargé par le gouvernement de mener l'audit, a remis le rapport d'audit au gouvernement le même jour. Dans son rapport, il souligne que ces chiffres parlent d'eux-mêmes : « L'augmentation considérable des coûts de construction de la centrale nucléaire fermée à eau pressurisée de troisième génération et le report répété de la date d'achèvement ne peuvent être considérés que comme un échec d'EDF. Groupe."
Lors d'une conférence de presse ce jour-là, Foltz a souligné que l'estimation initiale des coûts d'EDF était « irréaliste » et entraînait une perte « généralisée » de compétences professionnelles, et qu'EDF et ses sous-traitants et partenaires AREVA et Farma avaient « perdu leur capacité à construire la nouvelle installation ». . la dégradation des relations entre l'entreprise française et Framatone (anciennement la division réacteurs nucléaires d'Areva et fusionnée plus tard avec EDF), l'absence de « culture qualité » chez EDF, le leadership et la gestion « inadéquats » de la construction de la centrale nucléaire programme, et l'ingénierie est devenue compliquée en raison du changement de réglementation. Il a également évoqué des « déficiences techniques et industrielles », notamment en matière de soudage.
L'Agence de sûreté nucléaire (ASN) avait déjà critiqué EDF à de nombreuses reprises et lui avait demandé à plusieurs reprises de modifier et corriger certains éléments et éléments du projet.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a estimé que ce rapport révélait un "manque de rigueur" de la part d'EDF et que "cette situation ne peut être tolérée". Il a ordonné à EDF d'"établir dans un délai d'un mois un plan d'actions pour ramener la filière nucléaire française aux niveaux optimaux requis". Le ministre a souligné que le plan d'action devrait être présenté au conseil d'administration d'EDF et « approuvé par le gouvernement » et doit détailler ses phases de mise en œuvre, devant être achevées « d'ici fin 2020 ».
Le ministre de l'Economie a exigé que le plan d'action d'EDF accorde une attention particulière à la gestion des grands projets du groupe, améliore la gestion globale entre EDF et Framatome et améliore le dialogue entre EDF et l'Autorité de sûreté nucléaire française.
Le président d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a reconnu les "défaillances relevées" dans le rapport et s'est engagé à "redoubler d'efforts" pour ramener l'entreprise à son meilleur niveau professionnel.