Le 4 novembre, le président français Macron a entamé sa deuxième visite d’État en Chine depuis son entrée en fonction. Après son arrivée à Shanghai, Macron a prononcé un discours devant de nombreux chefs d'entreprise français et allemands, affirmant que même si chaque pays a son propre agenda sur la Chine, « plus nous jouons la carte de l'axe franco-allemand et la carte européenne, plus nous sommes crédibles ». « Plus nous pouvons gagner, mieux c'est », a-t-il souligné. « Les pays européens doivent travailler ensemble pour coopérer plus efficacement avec la Chine. »
Afin de souligner la saveur européenne de cette visite en Chine, la ministre fédérale allemande de l'Éducation et de la Recherche, Anja Karliczek, et l'actuel commissaire européen à l'agriculture, Phil Hogan, ont accompagné la délégation lors de la visite, sur l'insistance de Macron. L'identité la plus frappante de Hogan est qu'il sera exercer les fonctions de commissaire aux affaires commerciales au sein de la nouvelle Commission européenne.
Cette visite intervient à un moment où la guerre commerciale sino-américaine est dans l'impasse. Macron a appelé les pays européens à agir de manière coordonnée afin de renforcer la voix de l'Europe. Sur des questions spécifiques, l'accord sur le commerce des produits de base, qui sera bientôt signé, devrait permettre à l'Europe de faire entendre sa voix. Les appellations d'origine protégées pour les produits agricoles deviendront une vitrine de la coopération européenne. Un exemple de coopération économique avec l'Europe et la Chine.
L'Agence France-Presse a commenté que cette "coopération européenne" est indispensable non seulement pour les questions économiques et technologiques (comme les politiques 5G), mais aussi pour les questions climatiques. Pour Macron, dans la situation internationale actuelle de plus en plus complexe, une « coopération européenne » approfondie est cruciale pour répondre efficacement à la concurrence de la Chine et des États-Unis.
L'un des principaux thèmes de la visite de Macron en Chine cette fois-ci est de participer à l'Exposition universelle de Shanghai, et la France est l'un des pays invités d'honneur de cette exposition. Le 4 au soir, Macron, accompagné d'autres dirigeants étrangers en visite, a accepté un banquet offert par le président chinois Xi Jinping et son épouse.
Dans un discours prononcé hier soir devant des chefs d'entreprise français et allemands, Macron a déclaré qu'il croyait sincèrement que dans la situation instable actuelle de conflits commerciaux, « la coopération UE-Chine présente des avantages uniques » : « Au niveau économique, nous travaillerons avec la Chine pour Le gouvernement a signé un accord « attendu depuis longtemps » : l'accord sur les appellations d'origine protégées (IGP) pour les produits agricoles (comme le vin). C'est le résultat des efforts conjoints de nombreuses parties. En termes de développement économique, je pense que trois points devraient être abordés. « Nous travaillerons ensemble pour promouvoir la coopération pratique entre les deux parties, promouvoir la signature de l'accord de protection des investissements Chine-UE et promouvoir conjointement le multilatéralisme commercial dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce. » Macron a qualifié les points ci-dessus de « premier pilier de la coopération Chine-UE ».
Macron a évoqué le « deuxième pilier » – la coopération scientifique et technologique. Il a déclaré que cela ne devrait pas être un sujet sensible (comme la 5G), mais que les pays européens doivent travailler ensemble pour parvenir à un véritable dialogue et à une coopération transparente.
La protection de l'environnement est également un sujet sur lequel Macron a mis l'accent : il a évoqué la coopération Chine-UE sur la protection de la biodiversité et l'Accord de Paris sur le climat, et a souligné que « la protection de l'environnement est un domaine dans lequel la coopération Chine-UE peut jouer un rôle important ». Macron a souligné qu'après le retrait des États-Unis de l'accord sur le climat, « si nous ne renforçons pas notre coopération les uns avec les autres, nous ne pourrons pas obtenir les résultats souhaités ».
Outre les questions économiques, Macron devrait également inaugurer le Centre Pompidou de Shanghai lors de sa visite. Le centre deviendra un nouveau repère culturel pour cette métropole de 24 millions d’habitants.