L'épidémie de coronavirus est "très grave et elle met l'ensemble du système de santé, l'ensemble du système hospitalier sous une pression énorme", a déclaré Edouard Philippe à l'Elysée. Le virus a fait 1 700 morts dans les hôpitaux, dont une jeune fille de 16 ans, la plus jeune victime. Pour alléger la pression sur le système de santé du Grand Est, foyer de la maladie, le gouvernement français a utilisé des avions militaires et des trains à grande vitesse (TGV) pour transférer les patients vers les centres et les hôpitaux. Le nombre de malades existants en Île-de-France atteint sa limite, alors que le pic de l'épidémie n'est pas encore atteint.
Depuis le début de l'épidémie, le ministre français de la Santé a indiqué aujourd'hui que 32 964 cas ont été recensés, dont 3 787 sont dans un état grave. Le nombre de personnes décédées du coronavirus dans les hôpitaux français a augmenté de 299 en 24 heures, portant le total à 1.696. Ce chiffre n’inclut pas les patients décédés à domicile ou dans des maisons de retraite. C'était particulièrement brutal, et le nombre exact de morts est inconnu, mais il s'élevait au moins à plusieurs dizaines.
Le taux de mortalité national a augmenté à 6 % au cours de la semaine du 16 au 22 mars, un chiffre « nettement plus élevé que prévu ».Cependant, l'augmentation de la mortalité a été particulièrement marquée dans cinq régions : Grand-Este (37,8 %), Haut-Franche (17,3 %), Bourgogne-Franche-Comté (21 %), Ile-de-France (21 %) et (35,5%) et la Corse (39,2%).
Selon un sondage Ifop Paris publié vendredi du 21 au 23 mars, 87% craignent de « voir l'économie française s'effondrer », 81% s'inquiètent de « perdre des proches » et 62% s'inquiètent de « perdre leur famille ». « Proches », 57 % ont estimé qu’une grande partie de leurs revenus avait été perdue, ou 40 % ont déclaré que « la nourriture était épuisée ».