Le président Edouard Philippe a publié le même jour une lettre aux syndicats impliqués dans les négociations sur la réforme du système de retraite. Dans la lettre, il a déclaré que le gouvernement était prêt à abandonner l'âge de base de 64 ans, l'âge minimum pour recevoir une pension complète, en 2027.
Le gouvernement français a proposé aux syndicats en grève d'organiser une réunion avant la fin janvier pour discuter des mesures à prendre. La réunion doit soumettre les résultats des discussions pertinentes avant la fin du mois d'avril de cette année, avant que le Congrès ne procède à un deuxième vote sur le projet de loi de réforme du système de retraite. Le gouvernement n’a toutefois pas trouvé le moyen d’atteindre son objectif d’équilibrer les recettes et les dépenses des retraites d’ici 2027.
Philippe a également tracé deux lignes rouges pour la réunion : premièrement, afin de garantir le pouvoir d'achat des retraités, les pensions ne peuvent pas être réduites ; deuxièmement, afin de garantir la compétitivité économique, les coûts du travail des entreprises ne peuvent pas être augmentés. Philippe a déclaré dans la lettre que si toutes les parties peuvent parvenir à un accord, le gouvernement intégrera les résultats des discussions dans la loi par le biais d'un décret. À l’inverse, le gouvernement prendra les mesures nécessaires pour atteindre l’objectif d’équilibrer les fonds de pension d’ici 2027.
A cet égard, les syndicats ont des avis divergents. L'Union démocratique française et l'Union nationale des syndicats ont salué la volonté de négocier avec le gouvernement sur la réforme des retraites, mais des syndicats comme la Confédération nationale des syndicats et Puissance ouvrière ont insisté pour demander au gouvernement de retirer la réforme des retraites.