Le ministère français de la Santé a annoncé hier (14) que le pays entrait dans la troisième phase du dispositif de contrôle de l'épidémie de coronavirus. A ce stade, la France « ne cherche plus à identifier les patients », ce qui signifie que les hôpitaux abandonnent leurs procédures de tests de coronavirus.
Jérôme Salomon, directeur général du ministère français de la Santé, a notamment souligné lors d'une conférence de presse qu'en phase 3, on ne cherche plus à identifier les patients, il y en a désormais trop. L’accent doit désormais être mis sur les soins à apporter aux personnes présentant les symptômes les plus graves. « Nous devons faire tout ce que nous pouvons maintenant pour retarder, ralentir, arrêter la courbe de cette épidémie », a-t-il déclaré.
Actuellement, une vidéo fuitée depuis Paris montre qu'un patient suspect s'est rendu à l'hôpital pour se faire soigner, et l'hôpital lui a répondu que "Paris n'a pas accepté de tests depuis 7 jours", que c'est un "problème économique", "très coûteux", "seuls les patients hospitalisés sont testés", et "c'est une raison politique".
Touchée par la grippe H1N1 en 2011, la France a divisé et défini quatre étapes différentes dans son plan de prévention et de contrôle de la « grippe pandémique ».
Ce plan est défini comme suit :
Durant la phase 1, le gouvernement va lutter contre l'invasion du virus sur le territoire français, en cherchant à identifier les personnes infectées afin de les isoler.
Dans la phase 2, qui est une phase de « ralentissement de la propagation du virus sur le territoire », il faut tenter d'identifier la source de contamination.
Dans la phase 3, « l’identification des patients ne sera plus recherchée ».
L'étape 4 marque le retour de la vie sociale à la normale.