La France ne peut pas faire face seule aux États-Unis et doit encore répondre aux défis au niveau européen

Anne-Sophie Alsif, économiste senior au sein d'un think tank français, a publié aujourd'hui une tribune sur le site du Monde, soulignant que la France ne peut pas faire face seule à l'annonce du président américain Donald Trump d'une augmentation des droits de douane sur de nombreux produits français et qu'elle doit encore réagir au niveau européen. « L'UE doit réagir à l'annonce américaine. »

Anna Sophie Alsif a déclaré que plus un pays est grand, moins il dépend des approvisionnements extérieurs et donc plus la part des intrants étrangers dans ses exportations est faible. Cet indicateur dépend également de la maturité du marché intérieur et de la sophistication de l’appareil de production : c’est pourquoi les exportations chinoises dépendent davantage des importateurs étrangers que celles de l’UE ou des États-Unis. Elle a souligné que la France est plus profondément intégrée dans la chaîne de valeur mondiale que la Chine et les États-Unis. Le degré d’intégration d’un pays dans les chaînes de valeur mondiales peut être évalué en mesurant la quantité de valeur ajoutée étrangère incorporée dans ses exportations. En 2015, la valeur ajoutée des importations en France et en Allemagne était de 21 %, contre 9 % aux États-Unis, 17 % en Chine et 12 % dans l’Union européenne.

En 2015, 9,2 % de la valeur ajoutée étrangère consommée par l'industrie manufacturière française provenait d'Allemagne, 6,9 % de Chine et 5,4 % des États-Unis. Les autres partenaires européens de la France étaient principalement l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni. Quant à la Chine, sa part de valeur ajoutée dans la demande finale manufacturière française a continué de croître significativement, passant de 2,5% en 2005 à 6,9% en 2015. En revanche, la part de la valeur ajoutée américaine consommée en France a également augmenté, mais pas dans la même proportion. Au cours de la même période, la part des États-Unis dans la valeur ajoutée est passée de 4,2 % à 5,4 %. Depuis 2009, la Chine a dépassé les États-Unis comme fournisseur de l’industrie française.

L'économiste française Anna-Sophie Alsif estime que les industriels français consomment beaucoup plus de valeur ajoutée chinoise que les industriels chinois n'importent de valeur ajoutée française et européenne. Plus un pays est grand, moins il dépend des approvisionnements extérieurs et, par conséquent, plus la part des intrants étrangers dans ses exportations est faible. Cet indicateur dépend également de la maturité du marché intérieur et de la sophistication de l’appareil de production : c’est pourquoi les exportations chinoises dépendent davantage des importateurs étrangers que celles de l’UE ou des États-Unis.

Elle a déclaré qu’avec la montée du protectionnisme commercial, l’ampleur du risque auquel chaque économie est confrontée dépend de l’équilibre des pouvoirs entre elles sur le marché international. La France est davantage exposée au protectionnisme commercial que la Chine ou même les États-Unis. La France est une économie ouverte, tournée vers l’exportation et fortement intégrée dans la chaîne de valeur mondiale. L'article indique que les résultats de la recherche montrent que le marché européen est très important pour la France pour faire face à la concurrence internationale. Ce résultat doit toutefois être relativisé, car l’avantage de la France est qu’elle est déjà très fortement intégrée dans la chaîne de valeur européenne. Cette intégration est une opportunité qui protégera efficacement la France des tensions protectionnistes et des dysfonctionnements des systèmes commerciaux multilatéraux.

L’annonce par le président américain Trump d’une augmentation des droits de douane sur les produits en provenance de nombreux pays et sa condamnation des pratiques commerciales de la Chine ont remis au premier plan le protectionnisme commercial et ses conséquences. Dans ce contexte, la position de l’Organisation mondiale du commerce est également préoccupante. Les États-Unis ont décidé le 11 décembre de bloquer le fonctionnement normal de deux nouveaux juges nécessaires à la Cour d'appel de l'OMC (ORD), chargée de résoudre les différends commerciaux entre pays.

Les économistes français soulignent que dans la situation de paralysie de l'OMC et de tensions commerciales intenses, la France ne peut pas y faire face seule et doit encore réagir au niveau européen. "L'UE doit répondre à l'annonce américaine."

 

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