Les ministres des Finances de l'UE ne sont pas parvenus à un accord mercredi 8 avril, après une nuit entière de négociations, les pays du Nord et du Sud se disputant la réponse économique à apporter aux ravages causés par la pandémie de coronavirus. Les 27 ministres des Finances participant à une visioconférence se sont opposés au plan initial de mise en œuvre de travaux qui prévoyaient l'octroi de prêts allant jusqu'à 240 milliards d'euros dans le cadre d'un fonds de sauvetage.
Certains observateurs estiment que les divisions entre les États membres de l’UE se sont encore confirmées.
Le rapport indique que les pays du Sud les plus touchés par la pandémie, dont l'Italie, l'Espagne, la France, la Grèce, etc., ont besoin d'efforts financiers sans précédent et plus importants. Le thème principal de leurs revendications est : la création d’un instrument de dette commun, le « Coronabond ». Toutefois, les pays les plus riches du Nord – la Finlande, les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède et d’autres – se sont particulièrement opposés à cette mesure, estimant qu’elle était trop clémente pour les pays du Sud, criblés de dettes.
S'il semble qu'un consensus puisse être trouvé, la priorité pourrait être donnée à l'investissement privé, financé par la Banque européenne d'investissement, et au chômage partiel, qui pourrait être financé par des prêts de la Commission européenne.
Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a proposé un compromis qui créerait un fonds chargé des dettes communes des pays de l'UE, mais limité aux services publics essentiels comme la santé et les industries menacées, a rapporté RFI.
Les négociations ne sont pas encore terminées. Cela se poursuivra jeudi (9) dans les médias. Si un accord est conclu, il devra être ratifié par les chefs d’État et de gouvernement de l’UE. Les chefs d’État ont tenu une réunion de réponse à la crise le 26 mars, mais aucun consensus n’a été trouvé.