Les dirigeants des États membres de l'UE, du Royaume-Uni et le secrétaire général de l'OTAN ont tenu une discussion spéciale à Bruxelles le lundi 3 février.Défense européenneRéunion spéciale sur le sujet.
Selon l'AFP : les dirigeants de l'UE ont rencontré l'OTAN et la Grande-Bretagne pour discuter des questions de défense européenne alors que le nouveau président américain a exhorté ses alliés à augmenter les dépenses militaires. La réunion a eu lieu aujourd'hui, 3 février, à Bruxelles.
"Ce qui se passe en Ukraine et les déclarations de la nouvelle administration Trump aux Etats-Unis obligent les Européens à être plus unis et plus proactifs pour aborder les questions de sécurité collective", a déclaré le président français Emmanuel Macron à son arrivée lundi matin à Bruxelles.
Mais un diplomate européen a déclaré aux journalistes : « Si nous n'abordons pas de front la question du financement, cette réunion de Bruxelles risque de devenir un simple événement symbolique. »
Bien qu’il existe un consensus sur la nécessité d’augmenter les dépenses de défense, les modalités d’une telle augmentation font toujours l’objet d’un débat intense. "La question n'est pas de savoir s'il faut le faire, mais comment le faire", a expliqué à l'AFP un responsable européen. Selon les estimations de Bruxelles, l'Union devra augmenter ses investissements dans la défense de 500 milliards d'euros au cours de la prochaine décennie. Comment financer ces besoins ? ? De nombreux pays réclament un prêt important de la part de l'Europe. Mais l'Allemagne, qui se prépare aux élections du 23 février, ne veut pas débattre de ce sujet politiquement sensible : « Si nous n'abordons pas de front la question du financement, nous serons confrontés à un risque de catastrophe. Cette réunion de Bruxelles pourrait tourner au désastre. "Ce n'est qu'un événement symbolique."
« Je suis convaincu que nous partageons la même évaluation des menaces qui pèsent sur l'Europe », a écrit le président du Conseil européen, Antonio Costa, dans une invitation adressée en janvier aux dirigeants mondiaux, mentionnant la guerre en Ukraine ainsi que la situation au Moyen-Orient. Le dirigeant européen, qui a succédé à Charles Michel à la présidence du Conseil européen, a déclaré que les discussions s'articuleraient autour de « deux grands principes ». « Tout d’abord, l’Europe doit assumer une plus grande responsabilité pour sa propre défense », a-t-il déclaré dans la lettre. Il a ajouté que « l’Europe doit devenir plus résiliente, plus efficace et plus autonome ».
« C’est logique : le futur président américain Donald Trump a souvent exhorté les Européens à payer plus s’ils voulaient continuer à bénéficier de la protection américaine. « Il y a cette chose qu’on appelle l’océan entre nous, n’est-ce pas ? Pourquoi payons-nous des milliards et des dizaines de milliards de dollars de plus que l’Europe ? Le président américain, réélu en novembre, a exigé que les pays européens doublent au moins leurs dépenses militaires et consacrent au moins 51% de leur produit intérieur brut aux dépenses militaires, un objectif bien supérieur aux niveaux actuels que Bruxelles considère comme irréaliste.
La Grande-Bretagne était l'invitée spéciale sur la question de l'achat d'armes, et la France, accusée par certains de ses partenaires de se concentrer principalement sur son industrie nationale, a insisté sur la production européenne. En amont de la réunion, Emmanuel Macron a appelé à "de nouvelles avancées dans l'industrie de défense" et à "donner la priorité à l'Europe" dans les achats d'équipements et d'armements. D’autres pays estiment que les normes ne devraient pas être trop strictes à un moment où l’industrie européenne a du mal à suivre. Ils estiment qu’acheter des armes aux États-Unis peut au moins permettre de maintenir un équilibre dans les relations avec Trump. Face aux turbulences attendues dans les relations transatlantiques, certains pays envisagent de renforcer leurs liens avec la Grande-Bretagne, ancien membre de l’UE. Cinq ans après le Brexit, le Premier ministre britannique réintégrera lundi le cercle des dirigeants européens, pour la première fois depuis que Londres a pris ses distances avec Bruxelles. Le chef du Parti travailliste Keir Starmer a déclaré qu'il souhaitait rétablir les relations avec l'UE depuis son entrée en fonction en juillet et a évoqué la possibilité d'un accord de sécurité.
Outre les questions de défense, les États membres devraient également discuter des menaces généralisées de Donald Trump contre leurs alliés européens. La Première ministre danoise Mette Frederiksen vient de visiter plusieurs capitales européennes, où elle espèreFace au Groenland de ce milliardaire républicainLe projet d’île enverrait un message commun : le Groenland est un territoire dépendant du Danemark. Le Premier ministre danois, qui vient de conclure une tournée dans plusieurs capitales européennes, souhaite que le Danemark envoie un message commun sur les projets du milliardaire républicain pour le Groenland, territoire dépendant du Danemark.