La Banque centrale européenne a annoncé hier le lancement d'un plan d'urgence historique de 750 milliards d'euros, dans l'espoir de réduire le fardeau des banques en achetant d'importantes quantités de dette des gouvernements et des entreprises de la zone euro sur le marché, et d'encourager les banques à maintenir et à reprendre les prêts aux ménages et aux entreprises, soutenant ainsi la production et le développement.
La Banque centrale européenne a prévenu que si l'épidémie en Europe dure trois mois, l'économie de la zone euro se contractera de 51% cette année, ce qui sera plus grave que la crise financière de 2009. La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a déclaré lors d'un briefing aux dirigeants de l'UE le 17 que si l'arrêt économique de l'UE dure un mois, le taux de croissance économique de la zone euro diminuera de 2,1%, et si l'arrêt dépasse 3 mois, l'impact s'étendra à 5,8%. Cela signifie que le taux de croissance économique de la zone euro sur l'ensemble de l'année deviendra négatif 5%.
Cependant, Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne, a déclaré dans une interview aux médias que l'économie de la zone euro subit de graves chocs, et elle a promis que la Banque centrale européenne fera tout son possible pour assurer le fonctionnement normal des marchés financiers.
L'Italie, qui connaît l'épidémie la plus grave d'Europe, a enregistré hier le bilan quotidien le plus élevé au monde depuis le début de l'épidémie du nouveau coronavirus, avec 4 207 nouveaux cas confirmés et 475 décès, portant le nombre cumulé de cas confirmés à 35 713 et le nombre de décès à 2 978.
De plus, l'Allemagne est devenue hier le cinquième pays au monde à compter plus de 10 000 cas confirmés, avec 768 nouveaux cas confirmés et 1 décès en une seule journée, portant le nombre cumulé de cas confirmés et de décès à 10 120 et 27.
Le nombre de nouveaux cas en France a également dépassé les 1.000 mercredi, avec un total de 1.404 cas confirmés et 89 décès, portant les chiffres cumulés confirmés et de décès à 9.134 et 264, faisant de la France le sixième pays comptant le plus de cas au monde.
Le président français Macron et la chancelière allemande Merkel ont successivement annoncé des plans politiques pour lutter contre l’épidémie. Macron a déclaré que la lutte contre l'épidémie a mis la France en état de guerre. Merkel a qualifié la résistance à la nouvelle crise du coronavirus de tâche historique majeure. Il s’agit d’un défi sans précédent auquel le pays est confronté depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le coronavirus a profondément changé la vie en Allemagne. Merkel a déclaré qu'elle était parfaitement consciente de la cruauté que représentait la fermeture des lieux événementiels, des écoles, des jardins d'enfants et des aires de jeux pour enfants. « Ces restrictions