Le 13 mai 2017, Xi Jinping a rencontré le président suisse Johann Leuthard, qui était en Chine pour assister au Forum « Ceinture et Route » pour la coopération internationale.
Après l'Italie, la Suisse rejoint l'initiative chinoise Belt and Road
Lors du deuxième sommet « Belt and Road » qui se tiendra à Pékin fin avril, le président suisse et ministre des Finances Ueli Maurer signera un protocole d'accord avec la Chine sur la coopération entre les deux pays dans le cadre de l'initiative « Belt and Road ».
Selon les informations publiées par le ministère suisse des Finances, le mémorandum vise à permettre à la Chine et à la Suisse de renforcer le commerce, les investissements et le financement de projets dans les pays tiers situés le long de la Ceinture et de la Route.
En mars de cette année, lorsque le président chinois Xi Jinping a visité l'Italie et que l'Italie a signé un accord préliminaire pour rejoindre l'initiative « Ceinture et Route », les responsables italiens ont révélé qu'un autre pays européen rejoindrait bientôt les mêmes rangs.
Cependant, l'annonce par la Suisse de son soutien à l'initiative chinoise « Belt and Road » n'a pas suscité de commentaires ni d'analyses sur la « division de l'Europe » comme l'a fait l'Italie. Cela a peut-être quelque chose à voir avec le statut international unique de la Suisse.
Extraordinaireneutre
Si les ports italiens peuvent faciliter l'accès rapide des marchandises chinoises à l'arrière-pays de l'Europe occidentale, qui dispose d'un fort pouvoir d'achat, et si l'Italie, en tant qu'économie occidentale majeure, a plus d'influence politique en participant à l'initiative Belt and Road, alors la Suisse, qui est Les pays qui ne sont pas sur la route de la soie auront plus d’influence sur la Chine. Le soutien à l’initiative « La ceinture et la route » a des effets et une influence extraordinaires.
La Suisse est connue internationalement comme un pays politiquement « neutre ». Au cours des 200 dernières années, la Suisse a acquis un statut de « neutre » dans la lutte chaotique pour la suprématie entre les puissances européennes.
Le site Internet du gouvernement suisse énonce les principes de base de sa politique de neutralité : l'humanitarisme, ne jamais participer à des guerres, ne jamais permettre aux pays belligérants d'utiliser son territoire et ne jamais fournir de troupes mercenaires aux pays belligérants.
La neutralité de la Suisse en matière de politique et de défense ainsi que sa proactivité dans le domaine diplomatique sont considérées comme le meilleur choix pour se compléter et compenser les lacunes de chacun. C’est pour cette raison que la Suisse a été l’un des premiers pays occidentaux à reconnaître la Chine et à établir des relations diplomatiques. En 2013, après que le président chinois Xi Jinping a lancé l’initiative « Belt and Road » et proposé la création de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB), la Suisse, comme le Royaume-Uni, a été l’un des premiers pays occidentaux à devenir un futur membre fondateur. pays.
En 2014, l'accord de libre-échange Suisse-Chine est entré en vigueur, faisant de la Suisse « le premier pays d'Europe continentale et l'une des 20 premières économies mondiales à signer un accord de libre-échange significatif avec la Chine ».
Pour la Chine, le statut international unique de la Suisse est d’une grande valeur pour l’initiative « Belt and Road ». Premièrement, la Suisse possède le secteur des services financiers le plus prestigieux au niveau international ; deuxièmement, elle abrite de nombreux sièges d’organisations internationales.
Certains observateurs estiment que le soutien de la Suisse à l’initiative « Belt and Road » montre que « les pays européens se sont bien adaptés à cette initiative » et qu’il y a de bonnes raisons de le faire. Le commentaire estime que « lorsque le monde est inondé de produits chinois, mais que la Chine n'accepte pas suffisamment de produits étrangers, soutenir l'initiative Belt and Road est un moyen pour les pays européens d'accroître le commerce bilatéral. L'Italie espère ouvrir le marché chinois, tandis que La Suisse espère que son système financier le plus sûr du monde est rentable.