Selon un récent rapport de la BBC britannique, après que la Suisse a mis en œuvre des mesures de confinement en mars de cette année, la vie de nombreuses personnes est soudainement devenue difficile, et des scènes de personnes faisant la queue dans les rues de Genève pour recevoir des produits de première nécessité ont fait la une des journaux. Dans cette ville où seuls les riches peuvent se le permettre, on trouve en effet de nombreux serveurs d'hôtels et de restaurants, des femmes de ménage, des barbiers et d'autres catégories professionnelles dont la vie est actuellement assez difficile. En fait, les centres d’aide alimentaire existaient bien avant les mesures de confinement liées au coronavirus. Même après la levée des mesures de confinement, de nombreuses personnes dépendent encore des aides sociales pour survivre.
Charly, bénévole à l'association Colis du Coeur, explique que le salaire mensuel minimum de 4000 francs suisses peut paraître élevé, mais qu'il n'est pas très élevé pour les Genevois : « Le loyer mensuel d'une chambre est de 1000 francs suisses, les dépenses mensuelles de nourriture sont d'au moins 500 francs suisses et l'assurance maladie est de 550 francs par personne et par mois. Une famille de quatre personnes a du mal à joindre les deux bouts. »
Toutefois, le coût supplémentaire que représenterait le paiement aux employés d'au moins 23 francs suisses par heure à partir de ce mois-ci pourrait faire plus de mal que de bien à de nombreuses entreprises.
Conformément à l'esprit constitutionnel de « création du peuple », le système de démocratie directe de la Suisse signifie que les électeurs ont le dernier mot. Les gens peuvent recueillir suffisamment de signatures pour lancer un référendum spécial. Les résultats du vote sur l'augmentation du salaire minimum du 27 septembre de cette année ont été : 58% pour et 42% contre.
Cependant, beaucoup de gens ne savent pas que la plupart des propositions « d’initiative populaire » sont rejetées lors des référendums.