Alors que le nombre de cas confirmés de COVID-19 en Italie dépassait les 100 000, un cas particulier s'est produit dans la région de Toscane, dans le centre et l'ouest de l'Italie : personne dans la communauté chinoise locale d'environ 50 000 personnes n'a été infecté. Renzo Berti, responsable de la santé de la région de Toscane en Italie, a révélé que jusqu'à présent, il n'y a eu « aucun cas de nouvelle infection au coronavirus » parmi les Chinois de Prato.

Selon Reuters du 1er avril, Berti a déclaré qu'avant l'épidémie en Italie, l'Italie craignait que les Chinois de Prato deviennent une source d'infection, "mais au contraire, ils s'en sont mieux sortis que nous". Il a déclaré que c'était précisément en raison du taux d'infection nul dans la communauté chinoise locale que le taux d'infection du nouveau coronavirus dans toute la ville de Prato était inférieur à la moitié de la moyenne nationale. Le taux d'infection de Prato est de 62 cas pour 100 000 habitants, alors que la moyenne italienne est de 115 cas pour 100 000 habitants.

Prato est la deuxième plus grande ville de Toscane, avec plus de 195 000 habitants, dont environ un quart sont chinois. Les Chinois sont principalement engagés dans l’industrie textile. Trois semaines avant que l'Italie ne signale son premier cas confirmé, alors que la plupart des habitants se réunissaient encore dans les cafés et allaient skier, la communauté chinoise de Prato était déjà entrée spontanément en état de confinement.

L'Italie a été l'un des premiers pays à suspendre les vols à destination et en provenance de la Chine, après avoir cessé cette activité le 31 janvier. Cependant, un grand nombre de Chinois qui se sont rendus en Chine pour rendre visite à leurs proches pendant la Fête du Printemps sont retournés en Italie via des pays tiers. Après leur retour en Italie, les Chinois, conscients de la gravité de l'épidémie, ont commencé à réduire leurs sorties, à renforcer leur protection personnelle et à suspendre leurs activités.

Francesco Wu, un spécialiste de la restauration milanaise et représentant de la Chambre de commerce italienne, a appelé ses homologues italiens à fermer en février : « La plupart des gens me regardent comme si j'étais Cassandre (la prophétesse de la malchance). Personne ne croit qu'une épidémie va se déclarer ici. » Luca Zhou, un Chinois de Prato, est rentré à Prato depuis la Chine le 4 février, après quoi il a pris l'initiative de s'isoler dans sa chambre pendant 14 jours. "Les autorités italiennes ne m'ont rien demandé". Après la fin de la quarantaine, Luca Zhou a commencé à porter un masque et des gants lorsqu'il sortait. « Mes amis italiens me regardaient bizarrement. Je leur ai expliqué à plusieurs reprises qu'ils devaient porter un masque, mais ils ne comprenaient pas. »

Le 8 février, les autorités italiennes ont introduit une nouvelle réglementation permettant aux élèves de retour de Chine de suspendre leur présence à l'école, mais les parents doivent en faire la demande à l'avance. Berti a déclaré qu'à l'heure actuelle, Prato a déjà reçu un grand nombre de candidatures. À l'époque, plus de 360 ménages, soit environ 1 300 personnes, ont déclaré être en isolement et s'être inscrits au programme de surveillance sanitaire du gouvernement.

Le responsable de la santé de Lombardie, Giulio Gallera, a déclaré mardi que la région pourrait progressivement reprendre le travail après le 15 avril, car l'interdiction commençait à porter ses fruits. Brusaferro, directeur de l'Institut supérieur de la santé italien, a déclaré que la courbe de croissance épidémique du pays s'aplatit et que l'épidémie entre dans une période de plateau, mais que la population ne doit pas la prendre à la légère.