Selon le Guardian du 9 décembre, la Cour pénale internationale a officiellement abandonné son enquête de longue date sur les crimes de guerre commis par les troupes britanniques en Irak entre 2003 et 2008.

Le Guardian a rapporté que Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale, a déclaré mercredi qu'il y avait des « motifs raisonnables de croire » que les forces armées britanniques pourraient avoir commis des atrocités telles que des meurtres intentionnels, des actes de torture, des traitements inhumains/cruels et des viols en Irak.

  Bensouda a ajouté que « [mon bureau] dispose d'un rapport de 184 pages qui conclut que de multiples niveaux de surveillance civile et des défaillances du commandement militaire ont facilité les crimes commis par les soldats britanniques contre les détenus en Irak ». Mais elle a finalement déclaré l'affaire close. Bien que l'enquête ait été abandonnée, le procureur Bensouda a déclaré qu'après une décennie d'enquête au Royaume-Uni, aucune accusation n'avait été portée contre aucun soldat - « un résultat qui a privé les victimes de justice ».

Selon le Guardian, le retrait de l'affaire par la CPI a déçu certains groupes de défense des libertés civiles. Clive Baldwin, conseiller juridique senior à Human Rights Watch, a déclaré : « Le gouvernement britannique a montré à plusieurs reprises peu d’intérêt à enquêter sur les atrocités commises par les troupes britanniques à l’étranger et à engager des poursuites contre elles. La décision de la procureure de clore son enquête au Royaume-Uni va sans aucun doute alimenter l’impression d’un deux poids deux mesures déplaisant en matière de justice : une approche pour les pays puissants et une autre pour ceux qui ont moins d’influence. »

Un enquêteur indépendant a déclaré à la BBC que le ministre britannique de la Défense était ravi qu'une seule plainte parmi des milliers de plaintes pour crimes de guerre britanniques en Irak ait été rejetée, même si « aucune accusation n'a été portée contre un soldat après 10 ans d'enquête ».

Reuters a noté dans son article du 9 décembre que les procureurs pensaient que « la Grande-Bretagne avait pris de réelles mesures pour enquêter sur ces crimes » et que la CPI n'intervient que lorsqu'elle constate qu'un pays est incapable ou peu disposé à prendre des mesures face à des atrocités présumées.

Reuters a également mentionné que la Cour pénale internationale est également impliquée dans l'enquête sur les crimes de guerre commis par les forces américaines et autres à proximité de l'Afghanistan. Les États-Unis refusent depuis longtemps de reconnaître l’autorité de la CPI, et lorsque la Cour a enquêté sur les crimes de guerre américains, Trump a pris la mesure sans précédent d’imposer des sanctions au procureur Bensouda et à un autre haut responsable de la Cour.

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Le mois dernier, un rapport des autorités australiennes mentionnait également que les forces spéciales du pays avaient tué 39 prisonniers et civils non armés en Afghanistan entre 2005 et 2016. Après la publication du rapport, le Premier ministre australien Morrison a rapidement diffusé une vidéo exigeant des excuses de la Chine parce qu'un diplomate chinois a publié sur Twitter un dessin animé créé par « un artiste basé sur des faits ». Après l'incident, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré au Guardian que le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab avait clairement indiqué : « Nous serons toujours aux côtés de l'Australie pour garantir la protection de nos intérêts et de nos valeurs clés. »