Le fabricant chinois d'équipements de télécommunications Huawei est toujours en mesure de fabriquer des smartphones finis sans composants américains de base tels que les semi-conducteurs.

Huawei a non seulement acquis son indépendance dans le domaine des smartphones, mais a également adopté une stratégie de localisation ou d'importation diversifiée dans le domaine de la fabrication des composants nécessaires au réseau de communication mobile de nouvelle génération (5G). Par conséquent, même sans composants américains, l'activité 5G de Huawei ne sera pas grandement affectée. Au cours des trois premiers trimestres de 2019, le chiffre d'affaires de Huawei s'est élevé à 610,8 milliards de HMS, en constante croissance. Ses expéditions au cours des trois premiers trimestres ont dépassé 185 millions d'unités, soit une augmentation de 26% par rapport à l'année précédente.

Les experts sont unanimes à penser que l'interdiction américaine de Huawei n'isolera pas Huawei de manière efficace, mais l'obligera plutôt à acquérir une indépendance technologique. Dans ce jeu, seules les entreprises américaines subiront de lourdes pertes et leurs ventes seront fortement impactées.

Le Wall Street Journal a rapporté le 1er décembre que la décision de Huawei avait « choqué » les États-Unis, qui ont dû envisager de toute urgence d'introduire de nouvelles politiques pour changer leur stratégie à l'égard de Huawei.

Selon Reuters, selon des personnes proches du dossier, le ministère américain du Commerce et les agences concernées envisagent d'étendre une disposition appelée « règle de minimis », qui est utilisée pour déterminer si le contenu de produits et technologies américains dans les produits fabriqués à l'étranger atteint un niveau qui donne au gouvernement américain le droit de bloquer leurs exportations. Si le ministère américain du Commerce modifie cette réglementation, le gouvernement américain peut également utiliser la technologie, les logiciels ou les composants d’origine américaine pour empêcher Huawei de vendre des produits non sensibles tels que des puces de téléphones portables produites à l’étranger. En réponse, Doug Jacobson, avocat américain spécialisé dans le commerce, a déclaré que ces changements représenteraient « une extension significative de la portée des contrôles à l'exportation des États-Unis, qui ne sera probablement pas acceptée par les alliés et les entreprises américaines ».

Selon un rapport du Nikkei du 1er décembre, une analyse du nouveau smartphone Mate 30 de Huawei lancé en septembre a révélé qu'il ne contenait aucun composant américain. Le rapport souligne qu'après que les États-Unis ont inscrit Huawei sur la liste noire du commerce restreint, Huawei a considérablement réduit sa dépendance aux composants américains et a tourné son attention vers les composants fabriqués par des sociétés néerlandaises de semi-conducteurs ou des sociétés chinoises.

Le site d'information sud-coréen News1 a rapporté le 2 décembre que le gouvernement américain est toujours convaincu que l'interdiction visant Huawei est très efficace et qu'il a commencé à envisager d'introduire de nouvelles réglementations pour empêcher que davantage de produits étrangers utilisant la technologie américaine ne viennent approvisionner Huawei. Cependant, cette décision ne montre pas que Huawei ne dépend plus des produits étrangers. De toute évidence, la décision de Washington arrive trop tard.