Les autorités françaises ont prévenu que cette année, à l'occasion de la fête du Travail, des manifestations de « gilets jaunes » de plus grande ampleur, différentes des défilés traditionnels, seraient organisées. La police a déclaré que des dommages aux biens publics pourraient encore se produire, même avec des précautions renforcées. Les gens ici prêtent une attention particulière à la question de savoir si la loi française « anti-pillage » peut avoir un effet dissuasif sur les émeutiers « gilets jaunes » ?
Le mouvement des « gilets jaunes » du 20 mars est le 23e mouvement des « gilets jaunes » depuis que le gouvernement français a introduit la loi « anti-pillage ». Le nombre de personnes participant à la marche dans toute la France ce jour-là a atteint 27 900, dont 9 000 à Paris, tandis que le nombre total de personnes participant à la marche du samedi précédent a atteint 31 100, dont 5 000 à Paris. Selon les statistiques du ministère français de l'Intérieur, le 20 avril, la France a déployé un total de 60 000 policiers et policiers armés pour maintenir l'ordre public à Paris, Toulouse, Montpellier, Bordeaux et d'autres villes, en se concentrant sur la répression des éléments extrémistes des « gilets jaunes » ou des groupes anti-establishment qui se sont rendus spécifiquement à Paris pour créer le chaos.
Les manifestations sont fréquentes en France et, ces dernières années, on a souvent vu des gens profiter de la situation pour se livrer à des pillages et des saccages violents. Ces personnes portent souvent des vêtements noirs et se couvrent le visage, ce qui fait d'elles des personnes « vêtues de noir ». Mais depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », ce groupe de personnes a profité de l’occasion pour semer le trouble. En plus de causer d’énormes pertes économiques, cela a également eu des conséquences sociales extrêmement négatives et a encore intensifié des contradictions sociales déjà tendues. À cet effet, le gouvernement français a mis en place des mesures visant à limiter les lieux des marches, à contrôler au préalable les participants de manière stricte et à accorder aux autorités administratives le droit d'interdire la participation aux marches à ceux qui représentent une menace particulièrement grave pour l'ordre public. Les informations concernant ces personnes sont enregistrées et archivées, et des sanctions pénales et financières sont prévues. Parallèlement, afin de donner plus de droits aux agents de police judiciaire chargés du maintien de l'ordre, le gouvernement français a inclus dans le processus de discussion et d'élaboration de la loi « anti-sabotage et pillage » proposée précédemment par le parti « Les Républicains » (droite) au Sénat français et l'a fait adopter. Malgré l'opposition d'autres partis et la remise en cause des clauses concernées par le Conseil constitutionnel français, le gouvernement français a annoncé que la loi entrerait officiellement en vigueur le 11 avril. Son objectif est de protéger les sites historiques importants et les attractions touristiques ainsi que la sécurité personnelle et matérielle des touristes et des entreprises environnantes.
Mais cette loi de fortune aura-t-elle vraiment un effet ? La réponse n’est pas optimiste.
Eric Marrocq, secrétaire général du syndicat de la police de Bordeaux, a également souligné dans les médias : « Ce n'est qu'en faisant peur à ceux qui cassent et pillent que l'on pourra les empêcher de commettre des actes de destruction. C'est pourquoi les policiers ont besoin du soutien total de leur hiérarchie pour se consacrer sans hésiter à cette lutte contre ceux qui cassent et pillent. » La loi anti-pillage ne donne pas le pouvoir à tous les policiers de contrôler qui que ce soit. Même si la police soupçonne une personne d'être un pillard, elle ne peut procéder à une arrestation et enquêter que si cette personne commet un vol ou attaque violemment les policiers.
Un ancien haut responsable français a déclaré que de telles dispositions légales ne peuvent empêcher les saboteurs de s'infiltrer dans le défilé. Ils changeront toujours de lieu ou de forme pour s'y faufiler et attendre une occasion de causer des dégâts. Il estime que le gouvernement français devrait adopter une attitude plus dure et punir sévèrement les criminels afin de jouer véritablement un rôle dissuasif.
Jérôme Rodrigues, l'un des militants du mouvement des "gilets jaunes", a déclaré que la loi "anti-pillage" porte atteinte aux libertés des citoyens et constitue une manœuvre du gouvernement pour entraver les manifestations des "gilets jaunes" sous prétexte de mettre fin aux pillages. Il a déclaré qu'il ne s'en inquiétait pas et que le mouvement des "gilets jaunes" allait s'adapter et que des stratégies seraient mises en œuvre par des groupes dirigés par différents leaders.
Le mouvement français des « gilets jaunes » dure depuis six mois, depuis novembre 2018. Les manifestants descendent généralement dans les rues des grandes villes françaises le samedi pour exprimer leur mécontentement envers les autorités et la réalité. L'incendie soudain de la cathédrale Notre-Dame le 15 avril a plongé toute la France dans une grande tristesse, mais cela n'a pas affaibli la détermination des « gilets jaunes » français à manifester. De nombreuses personnes extérieures à la ville ont également été appelées à Paris pour participer à l'événement. Naturellement, la foule qui défilait était mêlée à des groupes de personnes en noir, spécialisées dans les pillages et les destructions violentes.
Rédacteur en chef du commerce UE-Chine