L’article indique que le Royaume-Uni mène actuellement une réflexion sérieuse sur ses relations avec la Chine. Depuis la crise (du COVID-19), nombreux sont ceux qui nous appellent à « prendre au sérieux » notre deuxième économie. Blâmer les autres peut vous faire vous sentir bien, mais ce n’est pas une stratégie sérieuse et bien pensée. En ce qui concerne les relations avec la Chine, « devenir sérieux » signifie reconnaître que la Grande-Bretagne et la Chine entretiennent une relation économique importante et que la Grande-Bretagne ne peut pas se permettre de mettre cette relation en crise. Cela signifie également reconnaître que cette relation apporte un effet de levier et fournit une plateforme au Royaume-Uni pour poursuivre ses objectifs plus larges.

L’article souligne que la Chine joue un rôle essentiel dans l’économie britannique et constitue le troisième marché d’exportation des produits britanniques. En 2019, la valeur des marchandises exportées par le Royaume-Uni vers la Chine était de 25,8 milliards de livres (1 livre équivaut environ à 1,271 dollar américain), ce qui représente plus de 71 % des exportations totales du Royaume-Uni, soit plus du double des exportations du Royaume-Uni vers la Chine en 2012. Les entreprises britanniques du secteur des services se développent à pas de géant et leur excédent commercial avec la Chine dans ce domaine s’accroît. À mesure que la Chine s’ouvre davantage, les opportunités pour les banques, les écoles et les institutions médicales britanniques vont également augmenter. Des dizaines de milliers de Chinois étudient au Royaume-Uni, ce qui constitue une source de revenus importante pour les universités britanniques, et le nombre de touristes chinois augmentait déjà rapidement avant l’épidémie.

Le déficit commercial du Royaume-Uni avec la Chine se réduit grâce au succès des exportations. Les entreprises britanniques prospèrent grâce à la demande chinoise. En raison de l’impact de l’épidémie, la croissance du commerce ralentira cette année. Cependant, l’économie chinoise a commencé à se redresser et, à mesure que la classe moyenne devient plus riche, le potentiel de croissance à long terme du pays est énorme. Depuis 2000, le Royaume-Uni a reçu des dizaines de milliards de livres d’investissements chinois, soit plus du double de ceux de l’Allemagne, deuxième plus grand bénéficiaire d’investissements en Europe.

L'article indique que les alarmistes affirment que la Chine vole l'expertise britannique. Mais en réalité, le plus souvent, les investissements chinois contribuent à créer ou à préserver des emplois britanniques. Un exemple typique est l’acquisition de British Steel par le groupe chinois Jingye, qui a permis de sauver plus de 3 000 emplois. Le gouvernement britannique, qui souhaite investir dans le renouvellement des infrastructures, ne peut pas se permettre de rejeter l’expertise chinoise. Le Royaume-Uni a en effet des leçons à tirer en matière de sécurité de la chaîne d’approvisionnement. Mais il serait insensé de se désengager de la Chine simplement parce que la mondialisation n’a pas réussi à transformer ce vieux pays en une démocratie libérale (de style occidental).

L’article estime également que de nombreuses analyses ignorent les avantages que l’essor de la Chine apportera à la Grande-Bretagne. La Chine fournit non seulement des biens moins chers à nos consommateurs et de vastes nouveaux marchés aux entreprises britanniques, mais elle offre également l’opportunité de gagner le cœur et l’esprit de 1,3 milliard de personnes pour les valeurs et le style de vie britanniques. Si le Royaume-Uni tourne le dos à la Chine maintenant, ses concurrents seront heureux de prendre sa place, empochant ainsi les emplois et les gains de soft power. Après la crise épidémique, la Chine sera plus importante que jamais pour l’avenir de la planète. Se détourner maintenant et abandonner la Chine peut apporter un plaisir temporaire, mais ce n’est certainement pas la bonne façon de gouverner un pays.

Il a été rapporté que selon les données de recherche publiées par Mobile UK, une organisation commerciale des opérateurs de réseau britanniques en 2019, l'interdiction de participation de Huawei affecterait sérieusement les progrès de la 5G et entraînerait des pertes pour l'économie britannique pouvant atteindre 7 milliards de livres (1 livre équivaut à environ 1,27 dollar américain). Ofcom, l'organisme de régulation des communications du Royaume-Uni, a déclaré que Huawei fournit actuellement 44% d'équipements à fibre optique ultra-rapides dans les maisons, les bureaux et autres bâtiments au Royaume-Uni. Pour réduire la part de Huawei, la division Openreach de BT a essayé d'utiliser davantage de kits de Nokia et de la société américaine Adtran, mais cela a ignoré le fait que le signal de fibre dans une autre configuration n'atteignait que les armoires routières, et que le lien final était fourni par le cuivre, et les milliers d'armoires routières impliquées étaient toutes celles de Huawei.