Lundi, Paris est devenue le centre d'attention mondial de l'intelligence artificielle. Des chefs d'État, des hauts fonctionnaires, des géants de la technologie et des chercheurs d'une centaine de pays étaient invités à y participer. Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi ont co-organisé le Sommet d'action sur l'intelligence artificielle.
Le sommet vise à promouvoir l’avancement de l’intelligence artificielle dans des domaines tels que la médecine, l’éducation, l’environnement et la culture, et à explorer comment utiliser pleinement le potentiel de l’intelligence artificielle au profit de tous tout en contrôlant les différents risques de la technologie. Un partenariat public-privé mondial appelé Current AI est sur le point d’être lancé.
La photo montre la scène du Sommet d'action sur l'intelligence artificielle prise au Grand Palais à Paris, en France, le 10 février, prise par le journaliste de l'agence de presse Xinhua Gao Jing
Selon China Business News, à la veille du Sommet de Paris sur l'action en matière d'intelligence artificielle qui se tiendra lundi, le président français Macron a annoncé que les entreprises françaises et du monde entier investiraient 109 milliards d'euros dans l'industrie française de l'IA au cours des prochaines années. La France devrait publier en février et mars une feuille de route de réforme pour réguler les startups d'IA.
Le dernier effort de Macron vise à promouvoir l’idée que la France et l’Europe restent partie prenante de la compétition mondiale pour les technologies de pointe. Il a souligné que le sommet sur l'IA de cette semaine servirait de « signal d'alarme » pour l'Europe : il est temps de procéder à des ajustements majeurs dans les politiques de réglementation de l'IA.
Le président français a également déclaré sans détour que l’Europe n’est pas du tout dans la compétition de l’IA et est à la traîne. Dans une interview accordée aux médias la semaine dernière, il a souligné : « Nous ne sommes pas du tout en compétition actuellement, et nous devons maintenant rattraper l'écart avec la Chine et les États-Unis en matière d'intelligence artificielle. » Il craint également que l’Europe ne devienne à l’avenir un simple consommateur d’intelligence artificielle et ne perde son mot à dire dans l’orientation du développement technologique.
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors du Sommet d'action sur l'intelligence artificielle à Paris le 10 février. Agence de presse Xinhua/AFP
Selon les informations connues, la puissance de calcul est un élément important de la « voix ». Macron a expliqué que dans la puissance de calcul mondiale actuelle, l'Europe ne représente que 3%-5%, et espère augmenter cette proportion à 20% dans le futur.
Parmi les principaux bailleurs de fonds qui investiront dans le « plan IA de 100 milliards » de Macron figureront l’outil d’investissement en intelligence artificielle des Émirats arabes unis, le fonds MGX. Lors d'une rencontre entre les deux chefs d'État la semaine dernière, les deux pays ont convenu de construire un centre de données d'intelligence artificielle de 1 GW, ainsi qu'une série de projets tels que des puces et le développement de talents, avec un investissement pouvant atteindre 50 milliards d'euros.
Le géant canadien de la gestion d'actifs Brookfield a également annoncé le week-end dernier qu'il allait investir 20 milliards d'euros pour soutenir le déploiement d'infrastructures d'intelligence artificielle en France.
Cailianshe a déclaré que la France dispose également d'avantages uniques en matière d'investissement dans l'IA : l'énergie nucléaire dominant son mix énergétique, la France dispose d'une énorme quantité d'énergie propre et est déjà un exportateur net d'énergie. Il a également été rapporté plus tôt que l'entreprise française EDF était en pourparlers avec des opérateurs de centres de données pour fournir de l'électricité à plusieurs centres de données de « niveau gigawatt (GW) ».
Le sommet est un espace de négociations diplomatiques difficiles, et les géants de la technologie se disputeront également la domination dans un secteur technologique en pleine croissance.
Pour le sommet de Paris, les organisateurs élargiront le champ des discussions à davantage de pays et élargiront le débat à une gamme d’autres sujets liés à l’IA. Comme par le passé, aucune réglementation contraignante ne sera élaborée lors de ce sommet.
Le sommet devrait donner lieu à des négociations diplomatiques difficiles alors que les géants de la technologie se disputent la domination d'un secteur technologique en pleine croissance.