Le président de la Commission européenne de l’époque, Jean-Claude Juncker, avait proposé des mesures similaires en réponse à la crise des migrants de 2015.
Katarzyna Pelczynska-Nalecz, ministre des Fonds de développement et de la politique régionale de Pologne. [EPA-EFE/Lukasz Gagulski]
VARSOVIE - La Pologne fait pression pour obtenir de nouvelles sources de financement de l'Union européenne, notamment une taxe numérique ou une taxe d'adhésion à l'UE, pour financer cet investissement majeur.
Elle a appelé à une « politique d’investissement globale », mais a souligné que pour obtenir de nouveaux investissements, il faudrait de nouvelles sources de revenus dans toute l’UE.
Les options qu’elle a suggérées incluent une taxe numérique, un droit d’entrée ou un nouveau fonds d’investissement commun similaire au plan de relance (Next Generation EU) mais avec des priorités et des règles différentes.
« Les États-Unis et le Royaume-Uni prélèvent tous deux de telles taxes, alors pourquoi ne pas envisager une contribution de l’UE ? Cela pourrait générer des fonds communs supplémentaires », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’il s’agissait d’une approche réaliste compte tenu des contraintes budgétaires de l’UE.
Le concept de droits d’entrée dans l’UE n’est pas nouveau.
En 2015, le président de la Commission européenne de l’époque, Jean-Claude Juncker, avait proposé des mesures similaires en réponse à la crise des migrants, en proposant une taxe pour les voyageurs non européens traversant les frontières de l’UE.
L’idée visait à renforcer les contrôles aux frontières et à gérer les flux migratoires, mais elle n’a pas obtenu un large soutien et n’a jamais été mise en œuvre.
Aujourd’hui, sous la direction de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le débat sur les nouvelles sources de revenus a refait surface. Piotr Serafin, le commissaire polonais en charge du budget de l'UE, supervise les discussions sur les mécanismes de financement potentiels.
Des sources de la Commission ont déclaré à Euractiv que le budget de l'UE est dans une mauvaise situation et qu'il a besoin de toute urgence de nouvelles ressources ou d'une augmentation des cotisations des pays membres de l'UE.
(Alexander Krzysztosek | Euractiv.pl 31 janvier 2025)