Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a déclaré récemment que les « sanctions économiques inconsidérées » de l'UE contre la Russie équivalaient à « se tirer une balle dans les poumons » et que si les sanctions n'étaient pas assouplies, l'économie européenne risquait d'être détruite.

Reuters, TASS, des stations de radio et d'autres médias ont rapporté aujourd'hui (15 juillet) heure locale que le Premier ministre hongrois Orban a déclaré aux journalistes que la situation actuelle est la suivante : « La Chine gagne, les États-Unis ne perdent pas et l'Europe cherche les ennuis. » Il a expliqué que la Chine était autrefois à la merci des autres pays pour son pétrole, mais qu'elle reçoit désormais beaucoup de pétrole de la Russie. Le Premier ministre hongrois, qui a critiqué à plusieurs reprises la question des sanctions, a déclaré que les sanctions de l'UE contre la Russie (y compris un embargo pétrolier) étaient contreproductives car elles causaient plus de difficultés à l'Europe qu'à la Russie et ne parvenaient pas à favoriser la fin du conflit entre la Russie et l'Ukraine.

Orban a déclaré que l'Ukraine avait besoin d'aide, mais que les dirigeants européens devraient repenser leur stratégie car les sanctions avaient causé des dommages considérables à l'économie européenne, n'avaient pas affaibli la Russie ni apporté de solution au conflit qui dure depuis des mois, et le maintien de l'embargo sur le gaz naturel russe étoufferait l'économie européenne.

Alors que les prix du gaz naturel et de l’électricité ont grimpé en flèche, le gouvernement hongrois a décrété l’état d’urgence énergétique le 13 juillet, heure locale. Les principales mesures comprennent l’interdiction des exportations d’énergie, la suppression du plafond des prix de l’énergie pour les ménages ayant une consommation supérieure à la moyenne et la planification d’une augmentation de la production nationale de gaz naturel. Le paquet de mesures entrera en vigueur en août pour garantir l'approvisionnement énergétique pendant l'hiver.

La Hongrie, qui reçoit actuellement du gaz naturel russe via deux grands gazoducs, ne devrait pas être confrontée à une rupture d'approvisionnement en gaz, mais elle devra également faire face à la flambée des prix de l'énergie.